Titre: Les apparences sont
parfois trompeuses II : photo de famille
Introduction
Après avoir décrit deux images en noir et
blanc représentant des familles dans un wagon, les étudiants devront découvrir
le mystère contenu dans ces images, et à l'aide de ces images ils pourront
émettre d'autres hypothèses sur d'autres mystères possibles, jusqu'à découvrir
toute la vérité, qui est liée au titre général de ces activités: « les
apparences sont parfois trompeuses ». Grâce à l'élément de surprise, cette
activité est un bon moyen de parler français et d’éveiller la curiosité des
élèves.
Contexte Etant donné que les images sont
sans texte en français et que l'activité est de décrire ces images et essayer
d’en savoir plus sur leurs significations, nous pouvons travailler avec des
élèves de différents niveaux dans la même classe, en tenant compte du fait que
leur niveau déterminera la nuance et la richesse du vocabulaire à travailler.
Objectifs d'apprentissage Cette activité
nous permettra de travailler sur les différents types de structures
interrogatives, en particulier les structures avec lesquelles nous pouvons
exprimer l'hypothèse en français. En interprétant les images, les élèves
peuvent exprimer différents degrés de probabilité de l'information, de
l'évidence et l'assurance jusqu'à l'impossible ou l’improbable: Il est
impossible, il est possible, il semble peu probable que, de toute évidence, il
est clair que, cela est évident, et ainsi de suite. Elle permettra également de
travailler les modes utilisés.
Description du processus que l'enseignant
doit développer Dans un premier temps, on distribue la première image aux
étudiants. Ensuite on peut procéder au minimum de deux façons. L'enseignant
peut poser des questions afin que les élèves décrivent l'image et fassent des
hypothèses, ou bien les étudiants eux-mêmes posent des questions à l'enseignant
afin d'obtenir les informations nécessaires pour comprendre l'image. Il n'est
en principe pas nécessaire de prévenir les étudiants sur le fait qu'ils devront
par la suite découvrir un mystère caché dans l'image, c'est de fil en aiguille
qu'on arrivera à cette étape.
La première option fonctionnera plutôt
avec les groupes d’un niveau plus faible, et on préfèrera la seconde aux
groupes motivés. Une fois la description de l'image terminée et après avoir
déterminé des hypothèses possibles sur la nationalité, le pays, la langue,
l’âge, la classe sociale ou le niveau économique, la situation représentée, on
va demander aux élèves s'ils arrivent à lire quelque chose dans l'image. Leur
réponse est généralement constituée de lettres, parties de mots, ou bien des
deux noms en anglais : Andrew et Glasgow. À partir de ces deux mots, on pourra
traiter de l'identité de l'enseignant, qui peut
rappeler aux élèves le nom de famille et
le lieu de naissance de sa mère et de son frère, Andrew et Glasgow. Cela
servira aussi à rappeler qu’en France, on a uniquement un nom et pas deux comme
en Espagne.
Une fois que les élèves ont compris qu'il
s'agit d'un portrait de la famille de l'enseignant, nous passons en revue les
hypothèses faites à ce jour pour faire face à la réalité, en posant une
nouvelle interrogation: quels membres de la famille de l'enseignant peuvent
apparaître dans l'image, en tenant compte de la date approximative de celle-ci?
Encore une fois, faire des hypothèses jusqu'à ce qu'ils trouvent qu’il s’agit
du grand-père de l'enseignant, qui est l'enfant qui pleure dans l'image. Les
hypothèses pourront aussi se faire sur la raison des larmes, que l’enseignant
connaît. Ensuite, on présente la seconde image mais sans le cadre avec les
données d'exposition. On procède ensuite à la description et à
l'interprétation, en la comparant à la précédente. Après avoir établi les
différences avec la première image, en particulier au niveau de la classe
économique et sociale, la question se pose sur si sur l'image on peut trouver
un autre membre de la famille de l'enseignant. Les étudiants penseront souvent
que c'est la grand-mère, une des filles.
Cette hypothèse permet de soulever la
question du mariage entre membres de différentes classes sociales, ainsi que de
discuter sur la probabilité que les familles concernées acceptent ou non
l'union, à l'époque et dans le pays concerné. On verra alors que les étudiants
ont tendance à avoir une position romantique: défendre le mariage d'amour, ou
bien une plus matérialiste, celle de ceux qui ne peuvent croire qu’un mariage
entre égaux, économiquement et socialement soit possible. Pour clore le débat,
on pourra montrer l'image, cette fois en entier. Sachant qu’il s’agit de
l'exposition au Musée d'Edimbourg, et ayant à présent la date de la
photographie, ces données nous permettent de contredire l’hypothèse sur la
grand-mère, car la photographie est trop ancienne.
On pourra terminer l'activité en demandant
aux élèves de penser à un détail ou à une anecdote sur leur identité qui puisse
être surprenante pour les autres, où les étudiants poseront des questions
jusqu'à découvrir le mystère. Si les camarades ne parviennent pas à deviner,
les étudiants sont invités à donner des indices pour faciliter la recherche.
Grâce cette pratique, les élèves parlent et s’expriment en français, font
preuve d’imagination et prennent conscience du fait que nous sommes tous
entourés de petits mystères, et que souvent sans s’en rendre compte nous
passons à côté par manque curiosité, ou faute de temps à consacrer pour se
poser les bonnes questions. Promouvoir l'idée que chaque personne est un monde
de découvertes est très utile dans la classe de français, car elle motive à
s'intéresser davantage aux autres. La langue étrangère sera ainsi une
excellente manière d’apprendre des autres, sur leur identité et leurs mystères.
On peut terminer cette partie par une petite anecdote: l'enfant qui pleure dans
la photo s’appelle exactement comme un cousin de la mère du professeur qui,
aujourd'hui encore, est le manager du musicien Texas, ainsi que d’autres
groupes, que les élèves pourraient connaître.
Finalement on peut leur montrer les trois
images de la campagne de soutien aux sans-abris : « Ayons l’élégance d’aider
ceux qui n’ont rien », de l’Association Aurore, et chercher à établir le lien
avec les marques imités. Puis leur demander leur avis sur la campagne et sur le
drame social qu’elle dénonce, ainsi que sur l’importance et responsabilité de
l’Etat et de la société en général vis à vis de ces gens.
Titre: Les apparences sont trompeuses II:
court-métrage: Strike 2
Introduction Après avoir projeté un court métrage en
deux étapes : une première fois en s’arrêtant juste avant le dénouement, et une
seconde jusqu'à la fin, l'élève doit faire des hypothèses sur ce qui se passe
dans l'histoire, ainsi que les motivations possibles qui peuvent justifier le
comportement des personnages. Les deux unités: Photo de famille
(unité 4), et Strike 2 (celle-ci), partent de cet esprit d'émerveillement,
d'une curiosité inconnue ou méconnue, et permettent de susciter chez les élèves
un intérêt dans la poursuite de la vérité, en évitant de filtrer à chaque fois
la réalité que nous percevons à travers les préjugés sociaux, moraux, la race
ou l'ethnocentrisme, de connaître et de profiter pleinement de ce qui se cache
derrière les apparences, souvent trompeuses.
Si nous enseignons une langue étrangère dans le seul
but de l'apprentissage de la langue, nous oublions notre mission principale en
tant qu'éducateurs, d'éduquer les gens libres capables de choisir leur vie,
sans être victimes ou auteurs d'un préjudice ou
une convention. Nous pouvons nous inspirer de la
pensée d'Albert Camus: « Seule la vérité peut affronter l’injustice. La vérité
ou bien l’amour».
Contexte L'histoire est avant tout visuelle, le
langage verbal est très peu utilisé, donc la compréhension du court-métrage
sera accessible à n'importe quel niveau.
Objectifs d'apprentissage
Encore une fois, l’objectif est de pratiquer le
français avec les structures nous permettant d'exprimer des hypothèses et des
probabilités, et dans les activités mentionnées ci-dessus. Le sujet est le
préjudice social et racial ainsi que l'immigration. On travaillera tout le
vocabulaire nécessaire référant à ces questions: la discrimination, être un
opportuniste, la confiance / méfiance, l'abus, l'exclusion, l'incompréhension,
la xénophobie, le racisme, la pauvreté, la condescendance, la solidarité et la
compassion, l'ignorance, le choc culturel, les droits de l'homme, le
divertissement…
Description du processus que l'enseignant doit
développer
Avant le premier passage du court-métrage, on peut
présenter le synopsis comme s’il s’agissait d’une histoire ordinaire d'une
situation quotidienne d’un étranger. Puis on visualise la
première partie et on établit une hypothèse de départ sur ce qui se passe,
avant de connaître la fin de l’histoire.
On peut voir le film à l’adresse suivante, d’une durée
inférieure à 3 minutes:
http://www.arturoprins.com/obra/spots_tv/strike2.html
Il est dédié à tous les immigrants qui ont bâti le
bien-être et le progrès en Espagne, mais il pourrait tout autant s’agir de la
France. Au début du film on voit une femme au volant d'une
voiture qui arrive sur un parking et qui est bouleversée parce qu'un autre
conducteur gare sa voiture à la place sur laquelle elle voulait aller. Aussitôt
elle se rend compte que c'est en fait une place réservée pour les personnes
handicapées. Le principe est un premier indice au thème général du film, et
nous pourrions même faire une première pause pour nous assurer que les élèves
ont compris, et pour introduire le sujet, mais il semble préférable de suivre
un peu plus loin afin que les élèves se concentrent sur l'histoire jusqu'au
point d'intérêt principal.
Après avoir garé sa voiture, la femme entre dans une
cantine ou un restaurant, probablement à l’université, et une fois son plateau
déposé sur la table avec le repas, elle se rend compte qu'elle a oublié le pain
et va le chercher. En revenant elle voit un jeune homme d'origine
nord-africaine qu’elle croit être assis là où elle avait laissé son repas, et
après un moment de réflexion elle s’assoit en face de lui, prête à partager
avec lui son repas. Ils mangent tous les deux sur même plateau et, enfin,
le garçon s’en va avec la pomme, le seul dessert, laissant la femme un peu
confuse. À ce stade, nous devons une pause et demander aux
élèves ce qui s'est passé et comment ils trouvent le comportement de chaque
personnage. Les élèves présenteront ensuite leurs hypothèses et interpréteront
les motivations possibles de chaque personnage. Par exemple: il veut manger,
mais il ne peut pas se permettre de payer un repas, il s’agit certainement d’un
pauvre immigrant sans papiers, elle comprend et accepte de partager sa
nourriture, mais il semble injuste qu’il prenne la pomme à la fin ...
Une fois les hypothèses émises on peut demander aux
élèves de suggérer une issue possible: l'homme revient et s'excuse avec une
fleur, la femme va le chercher et demande des explications, ils tombent tous
deux amoureux, ou encore le lendemain la même chose se reproduira et cela
deviendra une habitude, ou éventuellement même la véritable fin, si par hasard
on la devine.
On voit alors la fin, où les élèves découvrent que,
lorsque le jeune étranger part elle remarque que son plateau était sur une
autre table, avec son repas intact et sa veste posée exactement à l'endroit où
elle avait laissée.
A partir de cette fin on peut discuter la question de
l'immigration et des préjugés sociaux, sur la méfiance à l'étranger, la
xénophobie et le racisme, et de la solidarité. Comme dernière activité on peut
aussi demander aux élèves comment ils auraient réagi à la place de la femme ou
de l’homme, ou de créer un petit scénario avec la verbalisation des pensées que
peuvent avoir les personnages de l'histoire, à tout moment, en y intégrant si
possible une touche d'humour.
Enfin, à tour de rôle, ils peuvent travailler en
groupe un nouveau scénario, qui traiterait d’une mauvaise compréhension, d’un
quiproquo dans une situation similaire à celle présentée, dans le contexte de
leur pays afin d’être inspiré davantage. Si l'activité a bien fonctionné et a
suscité l'intérêt des élèves, elle peut être suffisante pour permettre la suite
de la conversation, mais en français, avant de proposer une autre activité
finale.
Feuille de travail des étudiants
On n’a pas besoin de matériel spécifique,
principalement parce qu'il s'agit de travail oral. Pour y accéder, on devrait
idéalement être dans une salle informatique avec connexion Internet, ou dans la
salle de classe avec un tableau ou un rétroprojecteur connecté à notre
ordinateur portable.
Titre : Les
apparences sont parfois trompeuses III: Paris, postal del cielo.
Objectifs didactiques
Grâce à une lecture et à un commentaire sur poème de
Jaime Gil de Biedma: « Paris, postal del cielo », nous essayons de motiver les
étudiants à réaliser leurs propres stéréotypes et préjugés, tout en découvrant
une histoire d'amour qui se déroule dans une ville associée à l’amour, et
décrite du point de vue d'un étranger. Même si on pourrait travailler sur la
traduction en français, nous travaillerons exceptionnellement sur un document
en espagnol afin de ne pas perdre la qualité littéraire du texte. Cela ne nous
empêchera pas de faire le commentaire et les activités en français, profitant
du texte original pour travailler la traduction. On pourra travailler les temps
qui apparaissent dans le texte: le futur, l'imparfait, le présent, les adverbes
et les marqueurs temporels pour étudier le déroulement chronologique du poème
et de la différence entre description et narration, le lexique de l'amour et
des sentiments, la ville, la rivière, la mémoire et le temps. On utilisera
également le texte pour expliquer le changement dans l'ordre logique des mots
dans le verset «y azul/ de un imposible el río tantas veces soñado» comme une
figure poétique, ou la comparaison dans" Como sueño vivido ... como
aquella canción" . D'un point de vue culturel, ce poème nous donne la
possibilité de raconter une histoire d'amour qui se déroule à Paris, ville
connue des étudiants. Ils peuvent découvrir comment les étrangers décrivent un
lieu si familier, et à quel point le sujet de l'amour avec lequel ils se
sentiront probablement identifiés - vu leur âge- est également présent dans les
pages de la littérature étrangère, ici de l'Espagne, est lié à cette ville
lumière. Ce qui pourrait attirer davantage l'attention des élèves, c’est de
découvrir, après avoir lu et compris le poème, et sachant qu’il s’agit d’une
histoire d'amour entre deux personnes à Paris, qu’une de ces deux personnes est
un homme, et que l'autre aussi. Même si rien dans le texte nous dit que l'un
des personnages est une femme (le pronom «tú» et le possessif «tu» font
référence à la deuxième personne), la voix qui raconte l'histoire comme l'un
des participants est masculine (et nous savons de l'adjectif
"dichoso"), consciemment ou inconsciemment, on suppose machinalement
que l'autre personne est une femme. Découvrir qu’il s’agit d’un homme, nous
aide à comprendre ou à se souvenir que l'amour n'est pas un sentiment unique de
couples hétérosexuels. Il sera
intéressant de voir dans quelle mesure ce constat les a surpris, et comment ils
réagissent, s'ils montrent de l’acceptation ou du rejet devant le fait, s’ils
sont clairement homophobes ou bien au contraire, ainsi que la compétence ou la maladresse des étudiants pour découvrir le mystère, si leur
réaction est immédiate ou non, et le possible
conflit que l’acceptation pourrait provoquer.
Description du processus que l'enseignant doit développer Comme lecture
préliminaire du poème, on peut introduire le sujet en parlent de l'image que
nous avons de Paris en Espagne et dans le monde entier, et leur relation avec
l'amour. Cela peut se faire, en principe, en écrivant le mot
"Paris" sur le tableau et en demandant aux élèves des idées, des
mots, des pensées ou des sentiments liés à ce mot, jusqu'à ce que quelqu'un
parlera du romantisme, de l’amour. Ensuite, on peut effectuer une lecture
complète, soit l'enseignant à voix haute, ou en faisant lire les étudiants un à
un à haute voix, pour comprendre le thème global du poème, et établir un
premier aperçu de l'histoire. Ensuite, et en strophes, on verra le contenu et
le vocabulaire pour comprendre les nuances du texte, la temporalité, et ainsi
de suite. Avec des questions courtes sur le contenu on avance progressivement
vers une compréhension globale du texte. A ce stade les étudiants assumeront
généralement que le second personnage est une femme. Une fois le texte compris,
on peut aborder plus précisément les aspects importants de grammaire, de
manière à ce que les élèves comprennent bien les équivalents en français: le
présent, les structures comparatives, l’interrogation ... Une fois que tout est
discuté et expliqué, et que les étudiants attendent de passer à une autre
activité, on traitera alors du mystère du second personnage : de qui s’agit-il
réellement et pourquoi le narrateur le décrit à peine. Bien sûr, cet ordre est
souple, et si pendant la phase de compréhension de texte apparaît directement
une hypothèse intéressante sur la partie mystérieuse du texte, il vaut mieux
saisir l'instant et laisser les aspects grammaticaux pour la fin. Les élèves
chercheront dans le texte les références au deuxième personnage et réaliseront
qu'il n'y a que les pronoms, les verbes et les adjectifs possessifs à la
deuxième personne, qui offrent peu de lumière sur le personnage, on sait la
langue qu’il ou elle parle et sa nationalité, mais exprimé à travers le pays et
non pas un adjectif au masculin ou au féminin. Nous avons tendance à réagir dans ce cas qu'il s'agit d'une femme
espagnole. Pour atteindre l'objectif ultime il nous faudra continuer à insister
sur l'identité du personnage, afin qu'ils puissent réfléchir à ce qu'ils
prennent pour acquis, et la dernière question, si personne n’a remarqué
auparavant, est souvent qu’est-ce qui nous indique dans le texte qu’il s’agit
d’une femme? Ils se rendront alors compte qu’il n'y a rien dans ce texte qui le
justifie et on donnera l'hypothèse qu’il s’agit d’un homme, contrairement à ce
que tout le monde ou quasiment tout le monde s'attend. À ce stade, on entendra
souvent des phrases homophobes dans leur langue maternelle, comme une
plaisanterie et les ballonnements, qui peuvent être utilisés pour introduire le
débat sur des préjugés sociaux ou les schémas mentaux, le mariage homosexuel et
l'adoption en Espagne. Il sera aussi temps d'expliquer que, bien que rien
dans le texte ne justifie qu’il s’agit d’une relation homosexuelle, il suffit
de lire la biographie du poète espagnol en question, à savoir, Jaime Gil de
Biedma, pour apprendre qu'il s'agit d'un des écrivains ouvertement gay de son
époque, malgré la force de la pression morale pendant la dictature.
París, postal del cielo
Ahora, voy a contaros cómo también yo estuve en París,
y fui dichoso. Era en los buenos años de mi juventud, los años de abundancia
del corazón, cuando dejar atrás padres y patria es sentirse más libre para
siempre, y fue en verano, aquel verano de la huelga y las primeras canciones de
Brassens, y de la hermosa historia de casi amor. Aún vive en mi memoria aquella
noche, recién llegado. Todavía contemplo, bajo el Pont Saint Michel, de la
mano, en silencio, la gran luna de agosto suspensa entre las torres de
Notre-Dame, y azul de un imposible el río tantas veces soñado -It's too
romantic, como tú me dijiste al retirar los labios. ¿En qué sitio perdido de tu
país, en qué rincón de Norteamérica y en el cuarto de quién, a las horas más feas,
cuando sueñes morir no te importa en qué brazos, te llegará, lo mismo que ahora
a mí me llega, ese calor de gentes y la luz de aquel cielo rumoroso tranquilo,
sobre el Sena? Como sueño vivido hace ya mucho tiempo, como aquella canción de
entonces, así vuelve al corazón, en un instante, en una intensidad, la historia
de nuestro amor, confundiendo los días y sus noches, los momentos felices, los
reproches y aquel viaje -camino de la cama- en un vagón del Metro
Étoile-Nation.
[Jaime Gil de Biedma. Las personas del verbo. Seix
Barral. Barcelona 2000]
Les trois unités: Paris, postal del cielo, Photo de
famille, et Strike 2, partent de cet esprit d'émerveillement, d'une curiosité
inconnue ou méconnue, et permettent de susciter chez les élèves un intérêt dans
la poursuite de la vérité, en évitant de filtrer à chaque fois la réalité que
nous percevons à travers les préjugés sociaux, moraux, la race ou
l'ethnocentrisme, de connaître et de profiter pleinement de ce qui se cache
derrière les apparences, souvent trompeuses. Si nous enseignons une langue
étrangère dans le seul but de l'apprentissage de la langue, nous oublions notre
mission principale en tant qu'éducateurs, d'éduquer les gens libres capables de
choisir leur vie, sans être victimes ou auteurs d'un préjudice ou une
convention. Nous pouvons nous inspirer de la pensée d'Albert Camus, citée comme
réflexion finale:« Seule la vérité peut affronter l’injustice. La vérité ou
bien l’amour».
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